A Notre Goût

Pâte à tartiner maison chocolat-noisette (C. Michalak)

Durant des années, je me suis fait des ventrées de nutella que je mangeais à la petite cuillère, à même le pot, sans me poser d’autre question que celle de satisfaire ma gourmandise. Puis, les réseaux sociaux aidant, je me suis de plus en plus intéressée à la qualité de ce que nous mangeons. Les principes nutritionnels évoluent, se diversifient,… tout se complique. Les étiquettes des produits en magasin ne sont pas des plus simples à déchiffrer. Les nutri-scores ne sont pas aidants puisqu’ils attribuent d’excellentes notes à des produits ultra-transformés ou pleins de flotte au détriment des produits de terroir. Bref, le meilleur moyen de s’en sortir est de faire au maximum soi-même les préparations que nous ingurgitons, d’acheter des produits le moins transformés possible, de producteurs, le plus près de chez soi, et Bio si possible.

Du coup, j’ai été ravie de découvrir cette recette de pâte à tartiner qui ressemble à l’industrielle célèbre, mais avec de bons ingrédients de base et sans additifs. Cerise sur le gâteau : elle est simplissime à réaliser, pour un résultat optimum. Il s’agit de faire un gianduja, c’est-à-dire de mélanger tant pour tant, du chocolat au lait fondu, des noisettes broyées et du sucre glace.

Cette recette est extraite du livre de Christophe Michalak « Recettes d’un pâtissier confiné : 50 recettes faciles à réaliser en famille ».

Je tiens à saluer ici le geste de Christophe Michalak qui reverse tous les droits d’auteur de ce livre aux soignants. Il contient des recettes ultra-gourmandes et ultra-simples telles que celle que je partage avec vous ci-après.

  • Pâte à tartiner maison au gianduja :
  • Préparation : 10 min
INGRÉDIENTS

Pour la pâte à tartiner maison au gianduja pour 500 g environ

  • 150g de noisettes bien grillées (ou des noix ou des pistaches)
  • 150g de sucre glace
  • 30g d’huile de noisette (ou autre)
  • 150 g de chocolat au lait de bonne qualité type Valrhona Jivara à 40% de cacao, fondu
  • 1 pincée de fleur de sel
PRÉPARATION
  1. Faire torréfier les noisettes 15-20 minutes au four à 160 °C.
  2. Versez-les sur un torchon et frottez-les bien entre elles pour en détacher la petite peau.
  3. Mixer les noisettes avec le sucre glace, puis ajouter l’huile, le chocolat fondu ainsi que la fleur de sel.
  4. Mixez pendant quelques minutes pour obtenir une texture granuleuse, ou plus longtemps pour une texture plus fine. Réservez dans un pot à température ambiante.

Vous pouvez la conserver 2 à 3 semaines, mais je doute qu’elle traîne aussi longtemps dans vos placards.

NOTE

─ Vous pouvez aussi faire un mélange chocolat noir et lait pour avoir un goût plus intense et moins sucré…

REMARQUE

Cette recette ci-dessus est excellente, et l’on peut largement s’en tenir à cela.

Cependant, pour être complète, je dois ajouter que j’ai trouvé, dans un autre livre de Christophe MICHALAK, « Les desserts qui me font craquer », une recette plus élaborée, qui mélange à ce gianduja, du praliné.

Pour le praliné noisette :

  1. Faire un caramel à sec en mettant 120 g de sucre semoule dans une casserole que l’on porte sur le feu fort en remuant de temps en temps jusqu’à ce qu’il soit un peu foncé, on ajoute une pincée de fleur de sel en fin de cuisson.
  2. On verse les 120 g de noisettes torréfiées dedans et on les enrobe bien du caramel.
  3. On verse le tout sur un Silpat, ou un papier cuisson, ou sur le plan de travail propre huilés, en raclant bien tout le caramel, on l’étale bien pour que cela refroidisse plus vite et que ce soit plus facile à casser une fois refroidi.
  4. Lorsqu’il est bien froid et cassant, on casse le caramel aux noisettes, on le met dans le blender et on mixe jusqu’à le réduire en poudre (ça s’appelle du pralin), et on poursuit le mixage jusqu’à ce que les noisettes rendent bien leur huile et fassent une pâte qui s’appelle alors du praliné que l’on aura plus ou moins fin suivant que l’on mixe peu ou plus longtemps. Pour que le robot ne chauffe pas trop, je vous conseille de faire des pauses de temps en temps lors du mixage.
Pour la finition

Pour préparer la pâte à tartiner comme la célèbre, il s’agit de mélanger la première recette (le gianduja), à la seconde recette (le praliné), en y ajoutant 25 g de poudre de lait entier, 10 g de cacao non sucré et 10 g d’huile de noisette ou d’huile neutre, ce qui va ramener du gras pour rendre la pâte souple. J’ai mis de la Kübiskernöl ramenée de Vienne.

─ On mixe le tout. On laisse tourner jusqu’à ce que l’on ait obtenu l’onctuosité souhaitée, (plus on mixe, plus elle est onctueuse et crémeuse) en ramassant sur les côtés à la maryse.

─ On la débarrasse dans un à deux pots à confiture et on peut la conserver dans un placard, plusieurs mois ; pas au réfrigérateur car elle figerait trop et il faudrait la passer au micro-ondes pour l’utiliser.

Cette recette plus complexe a un goût plus prononcé de noisette. Je la trouve plus gourmande, mais certains amis préfèrent la première version : les goûts et les couleurs…

À la maison, nous appelons cette pâte à tartiner la « Michakella », en espérant que cela ne fâchera pas son auteur.

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