Cari poulet (Île de La Réunion)
Plat emblématique de l’Île de La Réunion, longtemps considéré comme plat du dimanche ou des repas de fête lorsqu’on ne mangeait pas de la viande tous les jours, actuellement bien plus répandu.
En Inde, d’où il est originaire, ce plat comporte beaucoup plus d’épices qu’à La Réunion.
Chaque famille a sa façon de faire, voici la mienne :
INGRÉDIENTS
Pour 4 personnes
- 1 bon poulet bien ferme
- 2 oignons moyens ou 4 oignons pays
- 3 tomates
- 1 cuillère à soupe de pâte ail/gingembre (ou 4 gousses d’ail et un bout de gingembre équivalent)
- 1 cuillère à café de pâte de curcuma (ou ½ càc de curcuma en poudre)
- 1 cuillère à soupe de zaatar (ou 1 branche de thym)
- sel, poivre,
- huile
- oignons verts (ciboules)
PRÉPARATION
- Détailler le poulet en 8 morceaux suivant les articulations.
- Émincez l’oignon. Piler l’ail et le gingembre si vous n’avez pas de pâte ail/gingembre, et avec la branche de thym si vous n’avez pas de zaatar (mélange d’épices libanais qui sent bon le thym sauvage).
- Hacher les tomates.
- Verser un peu d’huile dans le fond d’une cocotte, y faire bien bien dorer les morceaux de poulet, les réserver.
- S’il reste trop de matière grasse dans le fond de la cocotte, on en retire un peu, puis on y fait dorer l’oignon émincé, puis la pâte d’ail/gingembre avec le zaatar (ou ail, gingembre et branche de thym pilés ensemble), puis la pâte de curcuma. Lorsque cela sent bon, ajoutez les tomates hachées.
Si vous avez du curcuma en poudre, ajoutez-le plutôt en même temps que les tomates pour qu’il ne risque pas de brûler. - Remuez bien, salez, poivrez au goût, laisser compoter 10 minutes environ à couvert.
- Ajoutez ensuite les morceaux de poulet et de l’eau à hauteur (1 bon verre d’eau). Laisser bouillir, puis baisser le feu, couvrir et laisser bien cuire pendant au moins 30 minutes, plus ou moins suivant la fermeté du poulet.
À la fin de la cuisson, la sauce doit être suffisante, mais courte, onctueuse, goûteuse. - Saupoudrer d’oignons verts finement hachés avant de servir.
Se sert accompagné de riz blanc, lentilles Cilaos et d’un rougail tomate.
VARIANTE
─ On peut agrémenter ce cari poulet de fruits (papaye verte, mangue verte). Il suffit de les couper en morceaux et de les ajouter au poulet 15 minutes avant la fin de la cuisson, plus ou moins suivant le fruit. On a ainsi un cari poulet, papaye verte, banane…
REMARQUE
─ Le curcuma se nomme safran à l’Île de La Réunion, et il est utilisé en poudre le plus souvent.
─ Traditionnellement, on n’utilise pas La pâte ail/gingembre, le zaatar ni la pâte de curcuma ; Ce sont des préparations dont je me sers pour me faciliter la vie.
─ Feu Christian ANTOU, chef connu et reconnu pour sa délicieuse cuisine réunionnaise lontan, propose, lorsque l’on a tué le poulet soi-même, que l’On garde le sang que l’on mélange avec du riz, des oignons verts, du thym, sel et poivre. Lorsque le sang caille, cela fait une galette, on le met sur le cari à la fin de la cuisson.
─ Il précise que, dans un cari (d’origine Indienne), « on met juste assez de tomates pour donner un peu de goût, mais pas autant que pour un rougail !» d’ailleurs, certaines familles ne mettent pas du tout de tomate.
Version Audio du CARI POULET par Christian ANTOU dans l’émission GOUTANOU sur AZOT Radio
Comment découper un poulet pour faire un cari, agrémenté de morceaux de palmistes, avec le sang et presque sans matière grasse. Si, si… C’est possible.